Quand le subtil devient trop : l’overdose énergétique
- Nathalie Richer - Luna Nath

- il y a 7 jours
- 2 min de lecture

Il y a des moments où même la lumière fatigue...
Je discutais récemment avec mon esthéticienne, une femme curieuse, passionnée, qui s’était formée à la dynamique quantique, un mot qui résonne comme une promesse d’expansion, de subtil, d’invisible. Elle avait poursuivi avec un module en énergétique, mais à la fin, elle m’a confié avoir ressenti une forme d’écœurement. Pas une lassitude banale, non. Une saturation. Comme un trop-plein de chocolat, mais pour le mental. Elle n’avait plus envie de “faire tourner son esprit”, plus envie de décortiquer, de vibrer, de capter. Juste envie de silence. De concret.
Et j’ai compris. Profondément.
Parce que moi aussi, parfois, je ressens cette overdose du subtil. Ce moment où les mots comme “alignement”, “fréquence”, “transmutation” me donnent envie de fuir dans les banalités de la vie et ne penser à rien. Ce moment où même les rituels, pourtant si chers à mon cœur, deviennent trop abstraits, trop mentaux, trop... désincarnés.
Dans ces instants là, je n’ai pas besoin de plus de lumière. J’ai besoin de matière. De pain chaud. De linge à plier. De pierres à trier. De gestes simples. De silence sans intention.
Je crois que nous sommes nombreuses et nombreux à vivre cela. À osciller entre l’envie de comprendre les mystères de l’univers et le besoin de revenir à la terre, à la cuisine, à la peau, à la poussière. Ce n’est pas un rejet du subtil. C’est un appel à l’équilibre.
L’overdose énergétique, ce n’est pas un échec. C’est un signal. Une invitation à redescendre, à respirer autrement, à laisser le corps reprendre le lead. À se rappeler que nous sommes aussi des êtres de chair, de fatigue, de digestion, de limites.
Et dans cette redescente, il y a une forme de grâce. Une beauté nue. Celle du réel, du présent, du tangible.
Alors si toi aussi tu ressens ce trop-plein, cette saturation du subtil, sache que tu n’es pas seule. Et que parfois, le plus grand acte spirituel, c’est de faire une sieste. Ou de planter des tomates.




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