La synergie des compétences : de l’indépendance à l’interdépendance

Pendant longtemps, j’ai préféré avancer seule. Non pas par orgueil, mais par conviction que mon expérience m’appartenait, qu’elle était le fruit d’un cheminement intime, façonné par mes propres intuitions, mes essais, mes erreurs. Je pensais que collaborer risquait de diluer cette singularité, de ralentir le rythme ou de brouiller la direction.

Mais au fil du temps, et surtout grâce à la richesse humaine de mes collègues, j’ai découvert une vérité plus vaste : reconnaître ses limites n’est pas une faiblesse, c’est une sagesse. C’est ouvrir la porte à l’enrichissement mutuel, à l’élan collectif, à cette magie qui naît quand les compétences se rencontrent et se répondent.

Laisser la place à ceux qui savent, c’est aller plus vite, plus loin, mais surtout mieux. C’est apprendre autrement, par l’observation, l’inspiration, l’échange. C’est découvrir des angles morts que l’on ne soupçonnait pas, des savoir-faire insoupçonnés, des manières de faire qui élargissent notre propre palette.

La synergie des compétences, c’est cette danse subtile entre l’autonomie et la reliance. C’est accepter que l’autre puisse nous enseigner, nous compléter, nous révéler. C’est aussi offrir à l’autre notre propre expertise, nos intuitions, nos élans, dans une dynamique de co-création.

Et c’est là que réside, à mon sens, une clé précieuse : savoir s’entourer. S’entourer de ceux qui nous élèvent, nous inspirent, nous nourrissent. Ceux qui nous font du bien, humainement et professionnellement. Ceux avec qui le travail devient fluide, joyeux, fertile.